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· Dopant de la nandrolone
· Dimension d'un « projet de société »
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Date de création : 10.12.2013
Dernière mise à jour :
10.12.2013
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La Fédération internationale de football (FIFA) a démenti lundi 6 mars ne plus considérer la nandrolone comme un produit dopant, contrairement à ce qui avait été déduit par l'agence allemande d'informations sportives (SID) des déclarations faites samedi par le porte-parole de la FIFA, Andreas Herren.
M. Herren avait expliqué au siège de la FIFA à Zurich (Suisse) que cette décision était motivée par une étude menée par des scientifiques suisses sur 148 professionnels helvétiques qui a prouvé dans le corps masculin une production naturelle de nandrolone supérieure au plafond autorisé de deux nanogrammes par millilitre d'urine, a précisé SID.
« Dans des situations d'effort extrême, lors de l'entraînement ou lors de matches, des hommes peuvent produire des valeurs (de nandrolone, ndlr) plus élevées », avait déclaré M. Herren. « Sachant cela, nous ne pouvons sanctionner des joueurs qui ont été contrôlés positifs à la nandrolone », avait-il ajouté.
« On peut dire que des suspensions sur la base des plafonds actuels pour la nandrolone ne résisteraient plus devant un tribunal en cas de procédures judiciaires », avait estimé le porte-parole de la FIFA.
La nandrolone avait défrayé la chronique ces derniers mois avec les cas de l'ancien champion olympique allemand sur 5 000 m en 1992 à Barcelone et de la sprinteuse jamaïcaine Merlene Ottey ainsi que du Britannique Linford Christie.
Concernant la future attitude du Comité international olympique (CIO) après la décisions de la FIFA, M. Herren a souligné que « la décision incombe seule au CIO ».
Lundi la fIFA a fait savoir que le cas de la nandrolone serait examinée lors de son conité exécutif des 23 et 24 mars à Zurich et que d'ici là aucune déclaration ne serait faite.
(AFP)
TOUTES les précautions avaient été prises : deux ans de concertation, un calendrier maintes fois aménagé pour éviter les écueils - l'assemblée générale du Medef en janvier 2000, notamment - et voilà que le dossier sensible des retraites s'ouvre au plus mauvais moment. Confronté à l'échec des négociations sur les 35 heures dans les fonctions publiques, à l'abandon de la réforme de Bercy et à la colère des enseignants, Lionel Jospin devait, mardi 21 mars, dévoiler son plan pour « garantir l'avenir » des régimes de retraite par répartition. Le chef du gouvernement, entouré de plusieurs de ses ministres - Martine Aubry, Emile Zuccarelli, Jean-Claude Gayssot et Christian Sautter - devait s'appliquer à donner à ses propositions la dimension d'un « projet de société », en rappelant son attachement au système par répartition.
L'horizon de M. Jospin ne dépassera pas 2020, façon de s'affranchir des prévisions du rapport du commissaire au Plan, Jean-Michel Charpin, dessinées jusqu'en 2040, mais jugées trop « alarmistes ». Le cadre se veut plus optimiste. La baisse du chômage et la bonne tenue de la croissance permettaient au premier ministre d'esquisser, une nouvelle fois, le portrait d'une société du plein emploi à moyen terme. Dans ce contexte, où s'inscrivent également l'allongement de la durée de la vie et le poids grandissant des plus de soixante ans dans la population, M. Jospin devait dessiner des pistes de réforme, mais ne rien imposer. Les aménagements pour la fonction publique, en particulier, dépendraient de nouvelles négociations. « La seule politique valable pour le gouvernement, c'est le dialogue. Et le dialogue supose la compréhension », a-t-il prévenu, le 16 mars, sur TF 1.
Le Conseil de la retraite.La création d'un comité de suivi, associant les partenaires sociaux, l'Etat et les parlementaires, figure dans tous les rapports commandés par le gouvernement. Inspiré d'exemples étrangers, notamment le Canada, il constitue une pièce maîtresse de la méthode Jospin pour éviter que le gouvernement ne se retrouve seul en première ligne sur la réforme. Chargé d'établir les prévisions financières des différents régimes, il devra proposer les ajustements nécessaires. Un premier bilan, au bout d'un an, devrait lui être commandé. Les organisations syndicales ont déjà été consultées sur leurs futurs représentants.
La retraite à la carte.Ce principe devra progressivement remplacer le verrou du départ à soixante ans, généralisé à l'ensemble des salariés, à l'exception des professions libérales, en 1982. Les choix individuels, sur la base du volontariat, seront privilégiés, pour permettre aux salariés de partir plus tôt ou plus tard. Ainsi, la coupure brutale entre la vie active et la retraite s'estomperait. Cette mesure tient compte à la fois de la pratique, très répandue en France, des préretraites, mais aussi de l'allongement de la durée de la vie. Selon le rapport Charpin, la génération des hommes nés en 1970 a toutes les chances de passer vingt-trois ans à la retraite quand cette espérance n'était que de quatorze ans en 1910. Les pénalités en cas de liquidation, avant terme, des pensions, seraient donc réduites. En sens inverse, il pourrait être possible de continuer à cotiser, même partiellement, au-delà de l'âge légal de la retraite.
Les personnes âgées.Un rapport, commandé à la députée socialiste du Doubs Paulette Guinchard-Kunstler, et remis à M. Jospin en octobre 1999, estime qu'il convient de « porter un autre regard sur la vieillesse ». Il recommande une « nouvelle organisation de la prise en charge » et l'instauration, à terme, d'une « prestation dépendance unique ». La prestation spécifique dépendance, considérée comme un « échec » par Mme Aubry, devrait donc être remodelée. La création d'un statut de bénévole devait être aussi annoncée.
La pénibilité du travail.M. Jospin se garde bien de bousculer les régimes spéciaux. Une liste de travaux pénibles pourrait cependant être tenue à jour par le Conseil des retraites. Révisée périodiquement, elle permettrait d'intégrer progressivement de nouvelles catégories de salariés et d'en enlever d'autres. Le gouvernement a ainsi récemment accordé la retraite à cinquante ans aux pompiers.
La fonction publique.Très attendu sur ce chapitre, le premier ministre annoncera prudemment l'ouverture de négociations. Par souci d'équité avec les salariés du secteur privé, soumis à quarante ans de cotisations depuis la réforme Balladur en 1993, M. Jospin devrait cependant proposer d'intégrer, dans la discussion, l'allongement à quarante ans de la durée de cotisations des fonctionnaires. En échange, l'intégration des primes dans le calcul des pensions pourrait également faire partie de la discussion.
Le fonds de réserve.Créé en 1998, placé au coeur du dispositif pour garantir la retraite par répartition, doté pour le moment d'une vingtaine de milliards de francs, il devrait progressivement monter en charge pour atteindre au moins 500 milliards de francs d'ici à vingt ans.
Pour l'alimenter, l'Etat versera tous les excédents de la Sécurité sociale. Une « contribution » des entreprises publiques est également envisagée, non par la vente ou le transfert des actifs de l'Etat, mais par l'affectation des dividendes qu'ils génèrent ( Le Monde du 21 mars). Dans son rapport pour le PS, Marisol Touraine, chargée de la protection sociale, proposait également d'y affecter le produit du remboursement de la dette sociale (RDS), qui serait alors prolongé.
Isabelle Mandraud
LA PREMIÈRE VICTIMEde la lutte armée au Pays basque fut le garde civil José Pardines, pris dans une fusillade en juin 1968. Le même été, les séparatistes commirent leur premier attentat mortel, qui visa un policier particulièrement « dur », Meliton Manzanas. Au total, l'ETA est responsable de la mort de 778 personnes. Quatre cent soixante et une d'entre elles appartiennent aux forces de sécurité : garde civile (194), police (141), armée (95) et polices locales (31).
Parmi les dernières cibles de l'organisation, on compte des élus locaux, surtout du Parti populaire (neuf en tout, huit depuis l'arrivée de José Maria Aznar au pouvoir) et du Parti socialiste. Le conseiller municipal assassiné par l'ETA qui a déclenché la plus forte mobilisation a été Miguel Angel Blanco, enlevé puis tué d'une balle dans la tête en juillet 1997 : des millions de personnes étaient descendues dans les rues pour crier « Basta Ya ! », « L'ETA, ça suffit ! ».
Depuis la fin, le 3 décembre 1999, d'une trêve de quatorze mois, les attentats ont fait neuf morts et des dizaines de blessés, au Pays basque mais aussi à Madrid et en Andalousie.
L'attentat politique le plus lourd de conséquences a été celui qui a fait sauter la voiture de l'amiral Luis Carrero Blanco, alors président du gouvernement et dauphin présumé du dictateur Franco, le 20 décembre 1973. L'opération la plus sanglante, pour laquelle l'ETA diffusera même une sorte de communiqué d'excuses, sera celle perpétrée dans un centre commercial de Barcelone, le 19 juin 1987. Une voiture piégée explosa dans les sous-sols, faisant 21 morts et une quarantaine de blessés. Parmi ceux qui ont été victimes d'un attentat en en sortant indemnes - ou victimes d'un attentat manqué - figurent M. Aznar et le roi Juan Carlos.
De son côté, depuis l'arrivée de M. Aznar au gouvernement, l'ETA a eu un minimum de 17 commandos désarticulés. Quatre membres présumés de l'organisation sont morts dans l'explosion de leur voiture chargée d'explosif, lundi à Bilbao. Près de 190 membres et collaborateurs de l'ETA ont été arrêtés en Espagne et un peu plus de 160 en France. Trente-six groupes « Y » d'appui à l'ETA ont été démantelés et 180 personnes les composant arrêtées. - (Corresp.)
Le Monde
« Jacques Reira, en tant que programmateur du cinéma Les Sept Parnassiens, à Paris, vous inaugurez avecPièces d'identité une initiative originale. De quoi s'agit-il ?
- Nous avons décidé d'attribuer en permanence un écran au cinéma africain. Nous avons souvent sorti des productions de ce continent, récemment Sankofa, de Haïle Gerima, Le Francet La Petite Vendeuse de soleil, de Djibril Diop Mambety, mais nous allons essayer de systématiser cette présence, qui concerne l'ensemble de l'Afrique, Maghreb compris.Il y a aujourd'hui une absence dramatique de ces images parmi l'ensemble des propositions cinématographiques disponibles à Paris.
- Quels films auront accès à cet écran ?
- Dans un premier temps, la plupart arriveront grâce à la société de distribution Hevadis, que dirige Camille Jouhair, et qui prospecte les productions du continent. Mais la »salle africaine« sera ouverte aux films apportés par d'autres distributeurs ou, le plus souvent, par leurs réalisateurs, qui ont grand-peine à trouver des relais professionnels en France. La plupart de ces films arrivent sans posséder les caractéristiques réglementaires nécessaires, ce sont des »films sans papiers«, exactement dans la même situation que le roi dans Pièces d'identité, le film de Mweze Dieudonné Ngangura. Il s'agit d'abord de les aider à remplir les formalités nécessaires.
- Recevez-vous une aide particulière pour la sortie de ces films ?
- Non, la diffusion de ces films fait partie de notre activité Art et Essai, et pourra peut-être nous permettre d'être classé Salle de recherche, ce qui donne droit à davantage de subventions. Mais notre principal objectif est ailleurs. Localement, il s'agit de créer dans le quartier de Montparnasse une diversité de l'offre et une fidélisation de publics différenciés et passionnés, comparables à ce qui existait au Quartier latin à l'époque où j'y ai créé les Cinoches Saint-Germain, en 1970. Il s'agit d'un choix culturel et cinéphile, mais aussi stratégique : face aux deux grands circuits (Gaumont et UGC) qui dominent toujours plus le cinéma dans la capitale, mettre en place d'autres options est une question de survie.
- Vous avez aussi un objectif plus vaste.
- Plus largement, le but est de faire des Sept Parnassiens une tête de pont, pour rendre visibles ces films dont beaucoup n'ont pas accès aux écrans, afin de leur donner ensuite la possibilité d'être également distribués en régions, en créant si possible un petit réseau de salles partageant les mêmes ambitions. »
Propos recueillis par Jean-Michel Frodon
Le Monde
C'ESTsans doute la passivité, puis le ralliement de la gendarmerie ivoirienne aux manifestants qui a sonné le glas du général Gueï. Ce « retournement » a fait pencher l'équilibre des forces en faveur de l'opposition. Car ce corps de 4 400 hommes est considéré comme l'un des mieuxentraînés et des plus disciplinés d'une armée ivoirienne (14 000 hommes) peu opérationnelle et démoralisée. Pour le défendre, le général Gueï n'a finalement pu compter que sur sa garde prétorienne, la « Brigade rouge » du sergent-chef Boka Yapi.
Dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 octobre, le bataillon blindé - le seul de l'armée ivoirienne (soupçonné de sympathie pour Laurent Gbagbo) - basé au nouveau camp d'Akouédo, à la sortie est d'Abidjan, a attaqué, à un kilomètre de là, l'ancien camp d'Akouédo, quartier général d'une « Brigade rouge » forte de quelque 400 hommes.
Même si elle a été finalement repoussée, cette attaque a eu un rôle de « déclencheur », estime un spécialiste des questions militaires ivoiriennes. En tout cas, il semble que la gendarmerie ait alors refusé de voler au secours de la « Brigade rouge ». Pourtant, lors de la mutinerie de juillet, c'est la gendarmerie qui avait sauvé le général Gueï.
Depuis cet épisode, le chef de la junte - qui écartait peu à peu les militaires originaires du Nord, suspectés d'être partisans de l'opposant Alassane Ouattara - s'appuyait sur les gendarmes. Mais il a commis une erreur d'analyse : « Les gendarmes sont des légalistes, explique ce même spécialiste. Ils n'ont pas participé au putsch de décembre 1999 pour cette raison. Ils ont sauvé Gueï en juillet pour cette même raison, car il était alors le chef d'Etat légal. Mais hier, à cause son coup de force, ils n'ont pas volé à son secours, refusant de faire autre chose que du maintien de l'ordre classique. »
J.-B. N.
Le Monde